Course de fond en montagne

Retour au blogue

Course de fond en montagne

À trop courir, on ne voit pas sa vie défiler.  

J’ai passé ma vie à courir. Mes précédentes carrières en restauration et en soins critiques en milieu hospitalier m’ont appris à être vite et efficace. Vite, vite, toujours plus vite… Ouf… En fin de compte, la grande leçon que j’en ai tirée, c’est qu’à trop courir, on ne voit pas sa vie défiler.  

J’ai commencé la course sur route à l’aube de la trentaine, un peu comme beaucoup de gens. Je me suis inscrit à de nombreuses courses, des marathons. Oui, la course me faisait du bien, mais il me manquait quelque chose. Je ne suis pas un mouton et je ne vis pas en troupeau… J’innove et je fonce devant. Je ne cours pas pour les statistiques, pour bien paraître, pour impressionner. Je ne cours même pas pour me dépasser. Pour moi, seul importe le facteur bonheur. Je ne regarde pas mes temps et mes distances. J’explore la nature et je la vis à fond !  

Je ne cours pas toute l’année, mais plutôt quand j’en ai envie. Un matin, je partirai en planche, le suivant en vélo ou en course. Il m’arrive même de marcher très tranquillement et de contempler. L’important est de vivre chaque moment à fond et d’être heureux au maximum. Ne rien forcer et en profiter.  

C’est pourquoi je cours toujours en forêt, sans écouteurs. Les cinq sens en alerte, le paysage qui défile, l’odeur du bois humide et des fougères, l’oiseau qui chante, l’écureuil qui fuit, la mouche occasionnelle avalée…  

Pour moi, chaque saison a son sport de prédilection et chaque nouvelle année apporte sa nouveauté. Je ne vis pas arrêté, et de même, mes passions sont en constant mouvement.  

Est-ce que je cours plus vite que l’an dernier ? Je ne le sais pas. Quelle distance ai-je parcourue aujourd’hui lors de ma randonnée ? Je ne m’arrêterai même pas à essayer de l’évaluer. L’important, c’est que j’étais plus heureux que l’an passé et que ma balade en montagne a été juste assez longue sans l’être trop 😉.